La part des flammes de Gaëlle Nohant Voilà un
La part des flammes de Gaëlle Nohant
Voilà un livre qui nous cueille dès les premières pages, tant par la fluidité de l'écriture que par la richesse des personnages, essentiellement féminin.
L'auteure nous invite, à découvrir , en cette fin du 19ème siècle, la Belle Epoque, ce moment "d'accalmie" entre la Commune et la 1ère guerre mondiale. Félix Faure est président, nous sommes dans la 3ème république, mais les nobles devant maintenant frayer avec les grands bourgeois ont encore une importance considérable, et peuvent faire et défaire une réputation.
C'est une société profondément mysogine et puritaine, où la femme n' a que peu de place, c'est une mère et un bonne chrétienne, au mieux un faire-valoir.
1897, la Comtesse Violaine de Raezal, jeune veuve, jusque là protegée par son mari, veut faire sa place parmi les dames de la noblesse.
Le chemin est difficile, juqu'à sa rencontre avec la duchesse d'Alençon ( soeur de l'impératrice Sissi), qui lui propose de tenir un stand au Bazar de la Charité. C'est l'endroit de la bienfaisance, certes, mais c'est aussi l'évènement où se montrer pour le Tout Paris.
Violaine y fait la connaissance de Constance d'Estingel, jeune fille qui étouffe entre des parents qui n'ont que le souci de l'étiquette et une autorité religieuse qui entend gérer sa vie.
Le 4 mai 1897, le Bazar de la charité prend feu et de cet évènement funeste qui fera 124 victimes, dont 118 femmes, va naître le grand bouleversement intérieur de nos héroïnes.